Appartement de Lyra Delauro

L'habitation est un petit appartement miteux. L’endroit est vraiment assez saugrenu pour quelqu’un qui ne connais pas Lyra. Il est envahit d’insectes à cause de sa pauvreté et plusieurs sortes de moisissures sont accrochées aux murs. Il y a trois salles principales et est au rez-de-chaussée.

Une des salles sert de salon avec une grande table en bois avec deux chaises en vieux bois, une armoire presque vide mais avec quelques outils étranges sans grande utilité et sur le sol un morceau de parquet avec gravé dessus des symboles étranges.

La seconde pièce sert de cuisine. Un gros fourneau avec un tabouret à côté et des ustensiles divers qui servent à cuisiner comme fabriquer des potions. Quelques alambiques cassé au verre rongé par le temps. Un grand seau se trouve posé dans un coin et sert à faire la vaisselle, un autre sert à y entreposer divers choses à jeter. Il y a un plan de travaille étroit et en bois lui aussi avec des jointures en métal. Une armoire avec les couverts et un placard avec la nourriture. Il est souvent presque vide et remplis d’insectes qu’elle tue pour avoir de la viande.

La dernière pièce principale est la chambre. Toute étroite, il y a sur le sol une grande paillasse qui lui sert de lit. Il y a la seule fenêtre avec des volets mais elle ne les ferme que rarement préférant pouvoir sortir par là en cas de danger. C’est là qu’elle pose ses vêtements à même le sol et qu’elle les étend en hiver quand elle ne peut les mettre dehors.

Il y a une petite pièce qui sert de salle d’eau avec toilettes et de l’eau pour se nettoyer un peu. Pour faire sa toilette en entier, il faut aller se baigner ailleurs. Tout ce qui sert à nettoyer est dans cette pièce.

Devant le poste de milice, Lyra sembla s'exciter comme une puce lorsque Nedland lui tendit les pièces. Elle les regardait avec l'air émerveillé d'une enfant qui recevrait le cadeau de ses rêves. De l'argent, elle devait sérieusement en manquer à l'ordinaire. Elle paraissait très heureuse, et le chasseur de prime en était heureux lui aussi.
Sans prévenir, elle fourra rapidement l'argent dans sa poche et, d'un coup, s'élança vers elle. Ne sachant comment interpréter ce mouvement venant de la part d'une fille qu'il avait rencontré il y a à peine une heure, il fit un bond en arrière pour éviter une éventuelle attaque, mais se retrouva bloqué contre le mur de la ruelle. Si ses intentions à son égard étaient hostiles, elle avait bien préparé son coup!
Il n'avait rien eu le temps de faire: déjà il sentit la froideur d'une main qui s'appliquait contre son cou. Allait-elle l'étrangler? Une autre main lui passait derrière la tête, puis la jeune femme l'embrassa avec fougue.

Nedland ne s'y était pas attendu, à tel point qu'il mit du temps à lui rendre son baiser, qui au final ne dura pas longtemps, mais lui laissa un goût agréable dans la bouche. Peut-être n'était-ce qu'une question d'habitude, mais elle embrassait bien. L'homme prit ça comme une façon de le remercier, et l'accepta avec plaisir.

« Vous…tu es toujours invité à venir. Je ferais un festin ce soir avec une partie des vivres si tu veux, on en profitera les deux comme ça. »

*Tu me dois bien ça.*

Voilà qui était une proposition réjouissante.
Ils se mirent en route, c'était la troisième fois que le chasseur de primes faisait ce trajet jusqu'à Axenhaus, décidément il battait des records, ce soir-là.

Un vent s'était levé, qui rendait la marche moins agréable. Nedland se demanda comment il ferait pour se motiver à refaire le même trajet en sens inverse pour rentrer chez lui. Il était vrai qu'il aurait pu l'emmener directement chez lui, mais il ne lui faisait pas encore assez confiance pour cela.
Enfin ils arrivèrent: ils laissèrent le cheval dans une petite arrière-cour close pour qu'il reste en sécurité, et Lyra l'emmena chez elle. Nedland s'aperçut que c'était la première fois qu'il était invité dans un endroit aussi... miteux. On voyait que cette jeune femme n'était pas maniaque de la propreté au premier coup d'œil, cependant, en regardant bien, on remarquait la présence de nombreux objets consacrés au nettoyage, en fait, si on oubliait les insectes qu'on croisait au détour d'un meuble, cet appartement était encore viable, mais on comprenait que Lyra préfère passer plus de son temps à l'extérieur. Peut-être que les couronnes qu'elle avait gagné ce soir-là pourraient lui être utile de ce côté. Enfin ce n'étaient pas ses affaires et il s'en fichait.

Le chasseur se dirigea vers la table du salon, et y déposa les sacs, dont il vida délicatement le contenu sur la table, puis, sur les deux sacs, il examina ce qui s'était trouvé dans le premier: il y avait quelques vivres, une outre remplie d'eau et surtout des vêtements de rechange. C'était un voleur propre, au moins, mais pas très intéressant, en tout cas pas là où fouillait la main pourpre.

Dès son arrivée chez-elle, Lyra se sentit un peu mieux. L’endroit était vraiment miteux mais au moins, c’était chez elle et elle n’avait pas mieux. Passant une main dans son cou, elle fit quelques pas avant d’entendre un grognement grave. La petite gueule d’amour était déjà aller commencer à fouiller les sacs et elle était seule. D’un geste habitué, elle leva le bras gauche pour réceptionner avec douceur le corbeau qui vint se poser sur son avant bras posant ses serres maladroitement et l’écorchant légèrement. Lyra baissa le bras et l’oiseau posa son bec contre ses lèvres dans une sorte de rituel de bienvenus. La sorcière songea qu’elle devrait quand même lui trouver un nom à cet animal. Pliant son bras et posant l’animal sur l’épaule de celui-ci, le corbeau put prendre place plus confortablement.

Lyra alla d’abord dans sa cuisine et mit un peu d’eau à chauffer avant de sortir quelques feuilles et plantes qu’elle fit infuser. Il s’agissait d’une infusion qui poussait dans les environs, si on osait dire les choses ainsi. Elle rejoignit alors le chasseur de prime dans la pièce principale et regarda ce qu’il avait déjà sortit. De la nourriture, de l’eau, des vêtements et un morceau de savon.

Le corbeau poussa un cri sur son épaule en voyant l’étranger. Lyra posa une main sur la tête de celui-ci et murmura quelques mots apaisant qui le calmèrent.

« Nedland, je te présente mon corbeau, mon cher piaf voilà petite gueule d’amour. »

Dit-elle en les désignant tour à tour du plat de la main et souriant de sa plaisanterie. Elle s’avança vers l’endroit où gisait le reste des objets. Un peu plus hétéroclite que dans le premier sac. Il y avait entre autre quelques menus larcins du voleur. Trois broches joliment décorées, un bracelet qui ressemblait à de l’or mais qui au bruit n’était que du toc sans valeur, un chandelier très moche, quelques épingles à cheveux décorées et d’autre vivres.

La sorcière prit les épingles du bout des doigts et sourit. Il y en avait cinq, toutes avec un symbole en or sur le dessus. Il ne devait pas couter bien cher mais quand même avoir son prix. Lyra les montra à Nedland en les ouvrants comme elle l’avait fait pour ses cartes.

« Si je prends les épingles et que tu prends les symboles ça te convient ? »

Un croassement rauque venant de derrière lui fit sursauter le chasseur de primes, l'interrompant alors qu'il examinait les objets qui se trouvaient sur la table. Il se retourna et aperçu un joli corbeau noir qui était perché sur l'épaule de Lyra. Cette fille possédait un tel oiseau chez elle? Voilà quelque chose dont on avait pas l'habitude, mais elle avait sans doute besoin d'un peu de vie autour d'elle de temps-en-temps.

« Nedland, je te présente mon corbeau, mon cher piaf voilà petite gueule d’amour. »

Nedland grimaça.

« -Hem... je préférerais que tu m'appelle par mon prénom, mais c'est un bel oiseau que tu as, ma chère Lyra. »

C'était quoi ce surnom? Elle ne pouvait rien lui trouver de mieux que "petite gueule d'amour"? ça sonnait affectueux, mais il ne tenait pas à ce que quelqu'un l'appelle comme ça. A ce moment-là ça allait encore, car ils étaient seuls tous les deux, et il doutait que le corbeau sache parler, mais si elle commençait à l'appeler en public, il n'était pas prêt à en assumer les conséquences. Malheureusement, à voir comment Lyra souriait, il était clair que ça ne faisait que commencer.
La jeune femme prit le second sac et en examina attentivement le contenu, triant d'une main experte ce qui était intéressant et ce qui ne l'était pas. Elle sembla particulièrement s'intéresser à des épingles à cheveux. Pourquoi pas, elles étaient assez jolies. Sa surprise fut plus grande lorsqu'elle les lui montra, avec leur symbole en or dessus.

« Si je prends les épingles et que tu prends les symboles ça te convient ? »

Elle était généreuse, trop peut-être. Pourquoi ne voulait-elle garder que les épingles? A sa place, Nedland aurait eut une préférence pour le symbole qui les ornait. L'homme était de nature généreuse ce soir-là de toute manière.

« -Ils n'ont pas une grande valeur, tu peux les garder. »

Voilà qui était chose faite. Il sembla qu'ils en avaient fini avec le triage, même s'il sembla que le voleur ait déjà vendu la plupart de ses objets de valeur. La suite dépendrait de ce que Lyra comptait préparer. Il la voyait enfin en lumière, et pouvait apercevoir ses yeux bruns brillants, ils étaient beaux, et l'homme avait de la peine à en détacher le regard. Cette fille était mystérieuse au possible!

« -Hem... je préférerais que tu m'appelle par mon prénom, mais c'est un bel oiseau que tu as, ma chère Lyra. »

La concernée éclata de rire en l’entendant tiquer sur le surnom. Pas étonnant en vrai au vue de ce qu’il était. Elle caressa l’oiseau du bout des doigts cette fois insensible au compliment. Il disait cela sans le penser d’après elle, personne ne trouvait beau cette bête. Elle n’avait rien de particulier c’était juste un corbeau, un porteur de mauvaise nouvelle. Comme elle, un animal des rues. Mais la sorcière se voyait plus comme un chat de gouttière noir qui griffait et crachait contre le monde mais il était vrais que porter les mauvaises nouvelles, faire mine de maudire et observer les visages inquiets, c’était aussi dans sa nature.

« C’est qu’une sale bête que j’ai ramassée quand j’était sous l’aile de mon protecteur. Il ne l’aimait pas alors je le taquinais avec. »

Elle se tût une seconde. Elle ne parlait jamais du noble qui l’avait prit sous son aile un temps. Enfin, prendre sous son aile était assez étrange à dire vu qu’il l’avait emmenée de force chez lui avec l’intention de la tuer si elle n’avait pas eut de pouvoirs réels. Mais il lui avait donné bien plus qu’elle n’aurait jamais pensé et finalement, elle l’avait beaucoup aimé. Pas d’amour mais de tendresse.

« Oublie ça. »

Il refusa les symboles sur les épingles.

« -Ils n'ont pas une grande valeur, tu peux les garder. »

Elle hocha la tête et sourit en mettant une des épingles juste au dessus de son oreille. Elle ne voyait pas trop ce que ça donnait mais savait que ça s’accordait avec sa tenue. La sorcière sourit amusée et regarda de nouveau les vivres. Il y avait des condiments, des épices, de la viande, ce voleur n’allait pas se priver pendant son voyage. La sybarite attrapa des saucisses, du blé et des carottes ainsi que des condiments avant d’aller à la cuisine. Rapidement, elle posa les saucisses sur une poêle qu’elle mit près du l’âtre et mit deux autres casseroles d’eau à chauffer dans lesquels elle mit différentes chose pour donner du goût. Elle prit l'infusion et la servit dans deux verre en terre et apporta le tout à Nedland alors que le corbeau restait à la cuisine posé sur l’armoire en silence. Il allait encore falloir du temps pour que ça chauffe. Elle s’assit à même le sol et tendit son verre à petite gueule d’amour et lui sourit.

« Les épingles et une partie des vivres me suffisent avec le cheval, tu peux prendre tout le reste si tu veux. »

Elle se tût un moment comme cherchant ses mots. Il était visible qu’elle ne savait pas comment formuler la suite.

« Je te remercie. Je n’ai jamais été aussi riche, c’est grâce à toi merci. »

Elle leva les yeux vers lui doucement le regardant en silence.

Le plumage du corbeau s'accordait fort harmonieusement avec la chevelure de sa maîtresse, peut-être que cela lui donnait de sa beauté, mais Nedland admirait la plupart des oiseaux, sans aucune forme de superstition: il aimait contempler leur silhouette depuis le sol, tout comme il aimait contempler la silhouette de son hôte... Bref, tout ça pour dire que Lyra et son corbeau allaient très bien ensemble. L'un donnait une certaine classe à l'autre (pas que Lyra en eut besoin, mais cet oiseau sur son épaule lui allait bien), ainsi ils se complétaient.

« C’est qu’une sale bête que j’ai ramassée quand j’étais sous l’aile de mon protecteur. Il ne l’aimait pas alors je le taquinais avec... Oublie ça. »

Cette allusion à son protecteur devait être un sujet fort personnel. Soit, Nedland ne chercha pas à en savoir plus. Ce n'étaient pas ses affaires, et tout ce qu'il demandait, c'était un peu de repos pour relâcher la tension qu'il avait accumulée ces derniers jours, rien de plus. Il n'allait pas s'embêter à faire des recherches sur une fille qu'il connaissait à peine et dont la vie privée n'avait absolument rien à voir avec lui.

Après qu'il lui eut dit qu'elle pouvait garder les épingles, elle en passa une dans ses cheveux: ça lui allait plutôt bien, et lui enlevait un peu son aspect sauvage. Nedland n'aurait su dire si c'était mieux avec ou sans.
N'attendant pas de commentaires, Lyra prit les vivres et se dirigea vers la cuisine, puis elle revint une minute plus tard en transportant deux tasses de thé dont elle en donna une à Nedland. Ce dernier remarqua au passage que le corbeau était resté dans la cuisine, sans y prêter plus attention.

« Les épingles et une partie des vivres me suffisent avec le cheval, tu peux prendre tout le reste si tu veux. »

« -Merci, je me contenterai de prendre les vêtements, alors. »

C'était ce qui l'intéressait le plus, étant donné que le reste n'avait aucune valeur monétaire ni pratique et encore moins esthétique (il pensait notamment au vieux chandelier).

« Je te remercie. Je n’ai jamais été aussi riche, c’est grâce à toi merci. »

Elle le remerciait sincèrement, et c'était à son tour de se sentir gêné: il était conscient d'avoir fait le bonheur d'une personne ce soir-là, mais il ne savait pas vraiment quoi répondre. Il se retrouvait dans une situation semblable à Lyra lorsque celui-ci l'avait remerciée pour son aide: c'était gênant, mais en même temps il se sentait bien.

« -Oh... c'est quand même grâce à toi qu'on a pu augmenter la prime. Je ne sais pas comment tu as fait, mais c'était très bien joué de ta part. »

Il n'ajouta rien et s'assit lui aussi sur le sol, à côté d'elle. Il but une gorgée du contenu de sa tasse, et changea de sujet. L'heure n'était pas propice pour déchiffrer les mystères.

« -Cette infusion est excellente. »

La jeune femme avait à nouveau levé les yeux dans sa direction. Il aimait beaucoup ce regard. Il fallait que les choses bougent, sinon ils risquaient de prendre racine tant le temps semblait ralentis.

« -Tu as besoin d'aide pour le repas? »

« -Oh... c'est quand même grâce à toi qu'on a pu augmenter la prime. Je ne sais pas comment tu as fait, mais c'était très bien joué de ta part. »

Lyra sourit d’un air amusé avant de sortir ses cartes qu’elle ouvrit en éventail devant Nedland et en les agitant. La petite gueule d’amour n’était pas prête de connaître la vérité sur sa technique mais au moins, elle avait de quoi jouer avec ça pendant un moment. Il suffisait de savoir ménager ses effets. Elle posa l’éventail sur la table du salon où elle poserait bientôt le souper. Elle se leva d’ailleurs pour aller mettre les carottes à cuire ainsi que le blé et tourner les saucisses et revint rapidement.

« J’ai plus d’une carte dans ma manche. »

« -Cette infusion est excellent. »

Elle le remercia d’un signe de la tête et prit une gorgée de la sienne pour se détendre. Elle envie d’agir, de hurler. C’était une vraie victoire qu’elle avait eut cette nuit. Et cet homme, il était beau à ne pas en douter, il lui plaisait et elle passerait la nuit avec lui sans demander d’argent s’il le voulait.

« -Tu as besoin d'aide pour le repas? »

« Non c’est bon, on en a pour un moment le temps que ça cuise et c’est bon. Maintenant reste à savoir ce qu’on va faire en attendant. »

Elle étala ses cartes sur la table d’un geste expert et sourit à son hôte.

« Tire trois cartes sans les retourner et met les dans l’ordre que tu veux. Je vais te montrer comment je gagne ma vie. »

« Non c’est bon, on en a pour un moment le temps que ça cuise et c’est bon. Maintenant reste à savoir ce qu’on va faire en attendant... Tire trois cartes sans les retourner et met les dans l’ordre que tu veux. Je vais te montrer comment je gagne ma vie. »

Pourquoi pas, ça avait l'air intéressant. Nedland avait envie d'en savoir plus sur cette jeune femme. A voir comment elle l'avait abordé avec des cartes de tarot quelques heures auparavant, elle était à n'en pas douter habile dans le maniement des cartes. Il était curieux de voir ce qu'elle allait lui montrer. Ils avaient du temps à tuer en attendant que le repas soit prêt, alors autant en profiter.

Le chasseur de primes s'exécuta: il prit une carte qu'il estimait être à peu près au centre de l'éventail, et prit les deux autres vers la gauche, puis il les disposa devant lui. Lyra désigna chacune d'entre elle en énumérant "Prince de coupe", "Neuf de massue", "L'étoile". Effectua quelques gestes pour accompagner son tour, et, lorsque Nedland les retourna, il du admettre que Lyra avait eu raison: il s'agissait bien des cartes qu'elle avait énumérée.
Tandis qu'il se grattait la tête, il se dit que c'était une bonne chose d'avoir pu avoir droit à une démonstration d'un tour aussi impressionnant... Il n'arrivait pas à comprendre, mais c'était toujours le cas à chaque fois qu'on lui faisait un tour. Il en sortait un peu frustré à chaque fois, mais ce n'était que temporaire.

« -Je finirai bien par trouver! »

Puis il ajouta:

« -Mais je reconnait que c'est un moyen intéressant de gagner sa vie. »

Il finit le contenu de sa tasse en silence, regrettant de ne pas avoir, lui aussi, quelque chose d'intéressant à lui montrer. Il pensa au moment où il devrait rentrer chez lui, et se dit que ça le tentait de moins en moins: il faisait froid dehors, et il serait seul, alors qu'il pouvait très bien attendre le lendemain. Enfin chaque chose en son temps, il pourrait y penser plus tard, car il n'oubliait pas ce qu'il avait pensé d'elle il y a quelques heures à peine.

Lyra rit en voyant qu’il ne comprenait pas comment elle avait fait. Pourtant, c’était d’une simplicité à pleurer. Elle gagnait sa vie avec ce jeu de carte à les tourner, les retourner, depuis l’âge de ses 14 ans, elle l’utilisait presque tous les jours. Ce tour était simplement le fait de reconnaître l’usure du dos de ses cartes. S’en était tellement simple mais tellement efficace. Elle rangea ses cartes et s’avança de quelques pas vers l’homme. Elle s’assit à côté de lui en étirant ses jambes de manière à les mettre en valeur.

La question était simple, combien de temps avant que l’un des deux craque. Son décolleté bien ouvert, les jambes exposées jusqu’à mi-cuisse, elle jeta à la petite gueule d’amour un regard innocent bien sur feint.

« Mais comment va-t-on s’occuper jusqu’à ce que se soit prêt ? »

Lyra n'avait visiblement pas envie de lui montrer d'autres tours, et rangea ses cartes. Elle devait avoir autre chose en tête. Nedland commença à se douter quoi. Il eut même la confirmation de ses doutes en la voyant s'approcher de lui en mettant ses courbes en valeur en lui lançant un regard lourd de sous-entendus. Il pouvait la contempler à son aise, de son point de vue: ses longues jambes fines, qu'elle lui mettait sous le nez, ses formes harmonieuses, sa grande poitrine, à moitié révélée par l'ampleur de son décolleté, et finalement son visage, orné de ses yeux de chat, comme s'ils réclamaient des câlins.

« Mais comment va-t-on s’occuper jusqu’à ce que se soit prêt ? »

Oui, la demande était directe, et il n'y avait plus de doute là-dessus. Qu'est-ce qu'il y avait de mal, d'ailleurs? Elle en avait envie, et Nedland sentait qu'il en avait lui aussi de plus en plus envie. A ses yeux ce n'était même plus une inconnue, et il se voyait mal refuser une telle offre venant de la part d'une fille aussi jolie.
Si cette cuisine était petite, les feux que l'on pouvait y faire étaient petits eux aussi, et donc les légumes mettraient plus de temps à cuire. Le repas serait prêt dans trente... voir même quarante minutes. Ils avaient largement le temps de s'amuser s'ils voulaient.

« -Il y a toujours des moyens de s'occuper... »

Nedland s'approcha de Lyra et posa ses mains de chaque côté de son bassin, puis il posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa comme elle l'avait elle-même fait devant le poste de milice. Ils n'avaient pas besoin de se presser, mais il avait eu envie de prendre l'initiative, cette fois-ci. Ils pouvaient jouer ainsi pendant un moment encore.

« -Il y a toujours des moyens de s'occuper... »

Il s’avança vers elle, passant ses mains de chaque côté de son bassin et l’embrassa en l’imitant comme tout à l’heure. La sybarite fut ravie de le voir enfin prendre l’initiative. Elle-même ne pouvait pas trop le faire se méfiant encore un peu et surtout étant une femme. Si elle avait prit les devant, socialement, elle risquait bien plus que lui et cela que ça se sache ou pas. Elle passa ses mains dans sa nuque approfondissant leur étreinte en pliant un peu les jambes de manière à coller son bassin contre le sien.

Ils étaient sur le plancher gondolé, elle assise et lui un peu au dessus. Lyra sentait la gravure sur le sol dans sa cuisse et eut un sentiment de joie intense. Quel meilleure manière de continuer la nuit que dans la célébration de son dieu. Pas de prière, pas de demande, pas d’offrande, juste une célébration discrète comme une flatterie pour son seigneur. Qu’il ne la voit pas, qu’il ne lui offre rien, juste qu’il prenne un peu plus de puissance dans la célébration qu’elle lui donnait de bon cœur.

Lyra lâcha le cou de Nedland et posa sa main sur son torse en appuyant doucement lui intimant avec tendresse de reculer un peu. Il se stoppa coupant leur baiser et rencontra son regard amusé et plein d’assurance. Sans prévenir, elle le poussa et le fit basculer de manière à ce qu’il se trouve couché, dos à terre et elle le chevauchant et ses mains tenant ses poignets avec une force qui ne le forçait pas à rester soumis mais qui l’y invitait. Elle l’embrassa de nouveau, maintenant qu’elle avait le dessus, elle était bien plus dans son élément. Ses cheveux tombaient un peu sur lui caressant ses habits. Elle lâcha un de ses poignets pour aller commencer à détacher sa chemise, du bout des doigts, avec des gestes très lent faisant attention à faire glisser ses ongles très légèrement sur la peau de la petite tête blonde au fur et à mesure qu’elle la découvrait.

Il ne connaissait pas Lyra, mais la façon dont chacun apprenait à connaître l'autre instaurait déjà entre eux une bonne entente. Bien sûr, il était fort probable que coucher avec un homme n'était pas forcément une chose qu'elle réservait à ceux pour qui elle se prenait d'affection, en revanche, coucher avec lui sans rien lui demander en échange pouvait déjà être la marque d'une affection plus grande, à moins que ce ne soit rien de plus qu'une façon de le remercier pour ce qu'il avait fait pour elle ce soir-là. Quelle qu'en soit la raison, Nedland entendait bien en profiter au maximum, avec elle. Cela faisait longtemps qu'un tel instant ne lui avait plus été offert.

Il la sentit se coller à lui, sensuellement, puis leurs lèvres se quittèrent. Elle lui fit comprendre qu'elle souhaitait qu'il recule, mais seulement pour leur permettre de mieux continuer sur le chemin de la luxure. Elle lui adressa un regard amusé de ses yeux magnifiques, qui signifiait qu'elle savait parfaitement ce qu'elle faisait, et qu'elle contrôlait la danse à partir de ce moment.
Nedland se retrouva brusquement à terre, doucement retenu par les poignets, comprenant que ce serait mieux pour lui qu'il se laisse faire. L'homme ne se fit pas prier, et reçu le baiser qu'elle lui offrait une fois de plus. Il sentait ses cheveux caresser sa chemise, et des frissons le prirent lorsqu'une main, toute froide, vint déboutonner celle-ci, en le caressant légèrement la peau en passant non loin des nerfs. Il sentait le besoin de bouger monter peu à peu en lui, mais il parvint à le réprimer.

Il profita du fait qu'une des mains de Lyra était occupée à le déshabiller lentement pour passer une main dans le dos de la jeune femme et lui faire des caresses, sachant qu'elle n'allait pas tarder à vouloir aller plus loin. Il avait envie de faire durer cet instant autant qu'il le pouvait, de ressentir autant de sensations que possible. C'était l'un de ces moments qui vous donnait simplement envie de vivre, et rien de plus.

La sorcière frissonna quand la main de Nedland vint lui caresser doucement le dos. Ses lèvres quittèrent celles de son compagnon de la nuit pour venir dans son cou sucer délicatement la peau alors qu’avec l’expérience de l’habitude, elle finissait d’ouvrir la chemise de l’homme. Une fois qu’elle fut ouverte, elle se redressa en souriant et lâchant son seconde poignet, elle fit glisser le tissu de son haut sur ses épaules pour l’en débarrasser totalement. Elle s’attaqua ensuite à son pantalon bien décidée à le mettre à nus avant de se déshabiller à son tour. Cependant, elle ôta quand même son bandeau laissant la cascade noir qui lui servait de tignasse venir chatouiller le torse de l’homme alors qu’elle finissait avec la fermeture de son bas. Il ne manquait plus qu’à l’ouvrir. Mais, pas question de se presser. Elle regarda la gueule d’amour avec plaisir.

Il était vraiment bien fait, c’était rare de rencontrer des hommes pareils et son visage. Il avait les traits fins, pas ceux des rustres qu’elle côtoyait la plupart du temps. Non, celui-ci était bien et ses cheveux…elle adorait cette couleur. Se laissant aller en avant, la main gauche à plat au dessus de l’épaule de l’homme, elle passa son autre main dans ses cheveux qu’elle caressa doucement avant de lui masser doucement la tête.

Il était propre, plus propre qu’elle c’était certain, il devait avoir beaucoup plus d’argent et trouver ce lieu totalement miteux. C’était le cas mais cette pensée lui serra un peu le cœur. Il n’était pas de son monde. Elle était un chat de gouttière penchée sur un loup au poil soyeux. Non, vraiment, ils ne faisaient pas partie du même monde. Pour lui, elle devait être une simple gêneuse de plus. Une femme de plus qui se jette sur lui sans autre pensée que l’envie d’argent. Mais elle ne voulait pas le dépouiller elle. Mais il n’en savait surement rien. Elle sortit sa main de ses cheveux pour passer le bout de ses doigts sur son visage suivant sa joue et l’os de sa mâchoire.

Elle se pencha et l’embrassa sur les lèvres avant de descendre dans son cou sur lequel elle s’attarda. Elle n’était qu’un simple chat mais maintenant, elle prenait le dessus. Pour une seconde, pour un acte, il ne penserait à rien d’autre et elle allait le dominer, elle en avait bien l’intention. Elle descendit sur son torse reposant ses mains sur les poignets de Ned qu’elle remit sur le sol.

Elle l'avait débarrassé de sa chemise. Il sentait la dureté du parquet contre son dos, à présent, et un courant d'air froid lui caresser le torse. Ses abdos en recevaient, des caresses! En plus, à celles-ci vint s'ajouter la douceur du contact avec les cheveux de Lyra, que celle-ci avait détaché. Doucement, elle avait également déboutonné son pantalon, et semblait désireuse de finir de le déshabiller, mais elle s'interrompit.
Elle paraissait admirer admirer son corps. Nedland n'était pas musclé, mais il avait d'autres charmes, que tous n'avaient pas. Il était content qu'elle paraisse le trouver beau, car bien des filles ne voulaient pas d'un homme trop fin.

Lyra se mit à lui caresser la tête, il se sentait en de bonnes mains, et avait de plus en plus confiance en les gestes de la jeune femme. Il s'en méfiait moins qu'avant, et en fait il se rendait compte qu'il n'avait aucune raison de s'en méfier, car elle l'aurait traité différemment si elle lui avait voulu du mal. Il la connaissait sous les traits de la créature de la nuit qu'il avait rencontrée: libre et sans gène. Qu'elle habite ici ou dans la plus grande maison de la ville, ça lui était égal. Il avait fréquenté les milieux les plus distingués comme des lieux plus bas, et savait qu'il ne fallait juger personne sur son argent ou ses possessions matérielles, car ce n'était pas ce qui faisait sa vraie valeur.
Il profita de cette courte "pause" pour la détailler, elle aussi. Avec les cheveux complètement détachés, elle ressemblait à une sauvageonne, et son charme augmenta encore, peut-être parce qu'il la découvrait sous un autre jour. Elle était si belle. Lui aussi voulait en voir plus, du corps qui se tenait au dessus de lui, pour attiser sa vue. Sans sa chemise, il avait froid, et avait besoin de sa chaleur. Elle recommença à l'embrasser, et la main libre de l'homme cessa de lui caresser le dos pour venir détacher le haut de Lyra. Il commença à défaire les ficelles, mais il n'alla pas plus loin, car elle reprit ses poignets et les remis sur le sol.
Il se laissa faire, et lui murmura avec gentillesse.

« -tu es vraiment magnifique. »

« -tu es vraiment magnifique. »

Lyra se stoppa une seconde et le regarda d’un air surpris avant de finalement sourire comme si elle venait de comprendre ce qu’il venait de dire. Elle resserra doucement sa prise sur les poignets de la petite gueule d’amour et posa son front contre le sien en disant d’une voie amusée.

« Laisse tomber, tu n’as pas besoin de te forcer tu as déjà gagné mes faveurs pour cette nuit. »

Dit-elle simplement. Elle sourit comme si elle trouvait bête qu’il tente de lui faire des compliments. Ce n’était pas méchant seulement, elle ne pouvait croire qu’il disait vrais. Elle était belle c’était un fait qu’elle connaissait mais elle était sale, elle vivait dans la boue et ne mangeait pas à sa faim, elle n’était pas une des pintes de lait de la belle société qu’il devait connaître. Elle n’était qu’un animal de la rue. Alors, qu’un homme aussi haut lui fasse ce genre de compliment, elle ne le croyait pas. Elle n’avait jamais crut le noble non plus.

Elle lâcha enfin les poignets de Nedland après avoir finit d’explorer son torse avec ses lèvres et sa langue. Elle ôta son haut à son tour et se plaqua contre lui avec habilité. La jambe de la sorcière vint se glisser entre les siennes et…

ELLIPSE ^^

…Quelques temps après, Lyra se redressa doucement et remis ses vêtements rapidement en place avant d’aller à la cuisine chercher le repas. Elle ramena deux assiettes au salon les deux bien garnies. Elle était contente, le moment avait été agréable pour elle et de plus, elle avait déployé beaucoup de talent pour impressionner Nedland. Si celui-ci n’avait jamais rencontré de membre de Slaanesh, il avait du avoir une sacrée surprise. Mais elle, ça lui avait aussi beaucoup plût.

« Aller à table, il faut reprendre des forces gueule d’amour. »

Dit-elle uniquement pour l’embêter un peu. Ce surnom n’était pas vraiment sympathique mais il avait l’avantage d’être marrant.

A l'écoute de son compliment, Lyra paru amusée plus que flatté. On devait le lui dire souvent.

« Laisse tomber, tu n’as pas besoin de te forcer tu as déjà gagné mes faveurs pour cette nuit. »

Quoi? Elle ne le croyait pas? Nedland en était un peu déçu, mais comme elle l'avait si bien dit, il avait déjà ses faveurs, et il entendait bien en profiter quelle que soit la manière dont elle prenait ses paroles. S'ils se revoyaient, il pourrait toujours la convaincre plus tard qu'il disait vrai et que ses paroles étaient sincères cette nuit-là.
La jeune femme se détacha de lui. C'était cruel de sa part, il avait à nouveau froid. Elle ôta alors son haut de façon à lui donner une vue sur sa merveilleuse poitrine à présent totalement découverte. Alors elle revint se coller à lui, le baignant à nouveau de sa chaleur.

ELLIPSE (pour lui aussi, héhé).

Elle s'en détacha et se rhabilla en hâte, puis se releva avant d'aller dans la cuisine, d'où s'échappait une bonne odeur. Nedland la regarda faire puis se rhabilla à son tour et l'attendit. Il avait vécu quelque chose dont il savait que cela resterait gravé à jamais dans sa mémoire. C'était vraiment magique. Cette fille savait parfaitement s'y prendre pour donner du plaisir aux hommes. Il avait essayé tant bien que mal de mettre en pratique toute son expérience afin de lui rendre la pareille, mais il savait qu'il n'y était pas parvenu aussi bien. Dommage, mais peut-être y aurait-il une prochaine fois, qui sait? Le chasseur de primes n'y pensait pas trop, car déjà il la vit arriver avec le repas.

« Aller à table, il faut reprendre des forces gueule d’amour. »

Il grimaça un petit peu à l'écoute de ce surnom qu'elle lui avait donné, mais ça non plus, il n'avait pas envie d'y penser. Elle lui tendit alors un bol qu'elle avait remplie en hâte. Elle n'était visiblement pas habituée à recevoir. La nourriture n'était pas d'excellente qualité, et l'ensemble n'avait pas été très bien préparé, à voir que la cuisine n'était pas son point le plus fort, mais le goût en restait néanmoins bon et agréable. Évidement, la sensation était atténuée par l'effet de comparaison: après avoir vécu un moment aussi intense, n'importe quel repas ne paraîtrait pas aussi bon que ce qu'il aurait pu être dans d'autres circonstances.

Ils mangèrent, sans que Nedland ne parvienne à trouver un sujet de conversation, puis, lorsqu'ils eurent finit, Nedland regarda autour de lui. S'il restait pour dormir, il se demandait bien où est-ce que Lyra allait pouvoir le caser. Il ne pensait pas que cet endroit était aussi petit, peut-être était-ce du au fait que, après avoir exploré sept cieux, on trouvait l'espace autour de nous clos et étroit.

« -Tu as dit que je pourrais rester pour la nuit. Tu es sûre que ça ne te dérange pas? »

Il sentait la fatigue le gagner peu à peu. Il était tard, et cette journée (tout comme cette soirée) l'avait épuisé. Il ne demandait plus rien d'autre que du sommeil, et, à voir la façon dont il gardait les yeux mi-clos et sa voix un peu endormie, il ne cherchait pas à le cacher.

Le repas était bien au delà de tout ce que Lyra avait mangé depuis un bon moment. En fait, à part en célébration de slaanesh, elle ne mangeait jamais aussi bien. Pour elle, le goût assez passable du repas paraissait très bon et elle mangea rapidement sans se soucier de la conversation. En fait, elle avait vraiment faim. Une fois qu’elle eut finit de manger, elle reposa les couverts sur la table et s’étala sur sa chaise avec ravissement, s’étirant comme un chat.

« -Tu as dit que je pourrais rester pour la nuit. Tu es sûre que ça ne te dérange pas? »

« Non, c’est toi que ça peut déranger, tu seras peut être un peu serré sur la paillasse. Elle n’est pas prévue pour donner beaucoup de place quand on y est à deux. »

Elle voyait bien qu’il tombait de sommeil. Elle se leva et débarrassa la table en lavant aussi bien que possible vu ses moyens, c'est-à-dire, très sommairement. Quand elle revint, elle eut presque peur qu’il s’endorme sur place et rit en le voyait se maintenir éveillé.

« Oh et bien, t’es bien un richtos pour tenir si peu. Moi qui espérais un second acte. »

Le corbeau était de nouveau sur son épaule et fixait l’homme de ses yeux jaunes. Lyra lui fit signe de la suivre et lui montra la paillasse sur laquelle il pouvait dormir. Pour sa part, elle retourna au salon ranger ses nouvelles possessions. Quand elle revint, elle se coucha sur la paillasse où était déjà Nedland et ferma les yeux.

« Oh et bien, t’es bien un richtos pour tenir si peu. Moi qui espérais un second acte. »

Il n'aimait pas qu'on emploie le terme "richto" pour le qualifier. Cela ne lui convenait pas. Il était certes aisé pour son métier, mais une grande partie de son argent lui venait du répurgateur qui l'avait engagé. Ensuite, le reste était le fruit de ses économies. Il n'était pas d'origine noble ou bourgeoise, il n'occupait pas un poste important dans la société, il n'avait pas reçu l'éducation adéquate, donc il n'avait rien qui puisse le qualifier de richto. On ne l'avait pas élevé à la dure, mais tout de même.

« -Si j'avais prévu cette soirée, je me serais ménagé avant de venir. »

Lyra le conduisit jusqu'à sa paillasse, où il se coucha, profitant d'un moment de repos bien mérité. Il ne tarda pas à entendre Lyra le rejoindre et se coucher contre lui, et s'endormit peu après.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, il remarqua que la matinée était déjà bien avancée, heureusement qu'il n'avait rien de prévu ce jour-là, uniquement une réunion du culte le soir-même. Lentement, il se leva, et tâcha de vérifier si toutes ses affaires étaient bien là. Lorsque ce fut fait, il se prépara à partir. Lyra vint lui dire au revoir.

Lorsque ce fut fait, il se dirigea vers la ville, et vers son appartement. Il n'avait rien à faire ce jour-là, alors pourquoi ne pas étudier, ou chercher un moyen de le faire...

Lyra se réveilla assez tard. Elle alla dire au revoir à Nedland quand il s'en alla et retourna se coucher sur sa paillasse un moment. Elle avait presque envie de se rendormir mais quelque chose la retenait. Elle finit par se lever et s'assoir à la cuisine pour manger un peu des restes de hier. La nourriture la rend sereine, elle se sent assez bien, presque joyeuse, presque. Les souvenirs de la veille lui semblent lointain comme s'ils n'avaient été qu'un rêve. La petite gueule d'amour partie, elle n'avait plsu grand chose qui l'y reliait à part les objets restant. Elle fit ses affaires pour sortir la journée et partit en prenant le chandelier. Elle trouva un tas de boue dans lequel elle le balança d'un mouvement rapide. Elle partit pour la taverne.